Dugi Otok fait face à l’Adriatique. C’est l’île la plus éloignée de Zadar, en 3ém ligne, en quelques sortes, au large de la côte continentale croate. Elle représente un long couloir d’environ 90 kms si on prend en compte l’Archipel des Kornati situé au sud de Dugi Otok. La partie habitée s’étend de Veli Rat, tout au nord avec son célèbre phare, jusqu’à la ville de Sali, 42 kms plus au sud, qui constitue la porte d’entrée vers le Parc National des Kornati et également le Parc Naturel de Telascica.
L’Île de Dugi Otok est montagneuse, verdoyante et offre de superbes paysages tout au long de la route quasiment unique qui la traverse du nord au sud. Elle mérite, comme nous l’avons fait, d’y consacrer 4 jours minimum afin de ne rien manquer de ses nombreux centres d’intérêts.
Le Ferry nous a déposé à Brbinj, au centre de l’île, et nous sommes montés vers le nord pour 2 premières nuits à Dragove non sans passer par la petite plage de Veli Zal dont le chemin d’accès est une pure merveille. Plus au nord, à coté de Soline, Sakarun Beach est totalement incontournable de par sa notoriété. Il est vrai que les quelques catamarans posés sur une eau transparente et turquoise font de cette baie de Sakarun « the place to be ».
Notre premier coup de cœur sur Dugi Otok est pour la pointe nord de l’île et tout le secteur du Phare de Veli Rat. Le soleil couchant sur le « Natural Bridge », sur le phare et la foret qui l’entoure a sublimé notre longue balade pédestre. La plage aux galets marqués de milliers de messages d’amour démontre si besoin est à quel point ce lieu est romantique.
Beaucoup moins romantique, la pizzéria du village de Veli Rat qui ne prend pas la carte ! Les croates sont un peu coutumier du fait. Ils aiment le cash. Mais voilà, nous on n’aime pas se balader avec des espèces et c’est problématique car cela nous oblige à faire des retraits à tout bout de champs. A Veli Rat, nous avons commandé 4 pizzas et nous en avons payé 5, puisque une en guise de frais de change, au distributeur de billets !!! Qu’elle arnaque.
Après 2 super journées dans le nord, nous descendons à Sali, ville principale du sud de l’île, pour deux nouvelles nuits. Nous sommes fin septembre et beaucoup de location sont fermées. N’ayant pas réservé de logement à l’avance, on prend un peu ce que l’on trouve et pour le coup, ce n’est pas le top. En revanche, ce qui nous attend aux alentours de Sali, c’est le super top !
Cette première journée est consacrée à une excursion en mer avec au programme le Parc Naturel de Telascica le matin puis après une pause déjeuner, le Parc National des Kornati. Départ de Sali vers 9h. Une heure trente de bateau pour atteindre la petite plage magnifique de Lojisce Beach située au fond d’une baie à l’entrée du Parc Naturel de Telascica. Une demi-heure de baignade puis nouveau départ pour rejoindre les falaises impressionnantes de Telascica que notre batelier a longé de très très près sur quelques kilomètres en aller-retour pour rendre le spectacle plus impressionnant encore. Ce site de Telascica est très sympa à faire en bateau, ou même à pied, comme nous l’avons fait le lendemain d’ailleurs, mais, sans le drone, à aucun moment nous aurions eu conscience de l’immensité de ce paysage. Les falaises abruptes qui se jettent dans l’adriatique, le lac salé qui semble être à un niveau plus élevé que la mer, des bras de mer qui apparaissent de partout qui font que l’on ne s’est plus très bien où l’on se trouve…c’est un des plus beaux paysages que j’ai survolé en drone.
Nous arrivons au restaurant Suha Punta pour une pause poisson ou viande grillée. Notre batelier s’est mué en chef cuisto pour la circonstance. Puis nous repartons vers l’archipel des Kornati. Nous débarquons sur la jetée de l’Île Levrnaka sur laquelle se trouve un restaurant, un centre d’informations, une plage de sable aux eaux turquoise et un chemin de pierres, que nous empruntons, qui monte sur une des petites collines qui nous entourent. De la haut, pas besoin du drone cette fois pour prendre conscience du paysage ! C’est grandiose ! Des dizaines d’îles et îlots à perte de vue, devant, derrière, en face, partout ! Presque tous sont pelés, dénudés de toutes végétations car les forets initiales ont été détruites au fil du temps. Il ne semble pas y avoir âmes qui vivent sur ces îles à l’exception de quelques restaurants et de quelques habitations sommaires, sans eau courante ni électricité, appartenant à des habitants du voisinage qui cultivent quelques vignes et oliviers.
Ce Parc National des Kornati, isolé du monde, accessible uniquement par la mer est une merveille de la nature.